Je finis ici la présentation de la conférence que l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF) organisait le 20 octobre 2009 à Paris sur « les stratégies territoriales de l’emploi et la crise. »
La deuxième table-ronde, animée par Philippe Maitreau, adjoint au maire de Mulhouse et président de la Commission “Territoires et Emploi” de l’AMGVF, était consacrée à la politique de l’État et aux stratégies territoriales pour l’emploi.
La conseillère régionale d’Île de France, Marie-Laure Meyer, Ps, présidente déléguée de la Maison de l'emploi et de la formation de Nanterre et membre du conseil d’administration de Pôle Emploi, a estimé que le problème de l’organisme public était sa vision taylorienne d’une économie administrée. Elle a appelé, au contraire, à développer localement une capacité d’initiative, d’innovation et d’expérimentation.
Bertrand Martinot, délégué général à l’Emploi et à la Formation Professionnelle a résumé ce que l’État attend des villes : qu’elles contribuent à la mise en œuvre des contrats aidés.
Pour la secrétaire nationale de la Cgt, Agnès Naton, le dialogue social, ce n’et pas l’État qui décide de tout.
La députée du Jura, Marie-Christine Dalloz a relevé qu’il y avait parmi les maisons de l’emploi d’impressionnantes disparités. Elle a revendiqué un contrôle de l’État.
Représentant de l’Association des maires de France au sein du Conseil national de l’emploi, Bernard Charles, maire-adjoint de Lille, a remarqué que, lors des trois heures de débat au sein de cette instance le 18 septembre 2009, un consensus s’était fait. Il y a un cinquième axe de facto dans le nouveau cahier des charges des maisons de l’emploi, celui des action d’accueil là où c’est souhaité par la gouvernance partagée.
Lors de la troisième et dernière table-ronde, toujours coordonnée par Philippe Maitreau, était consacrée au développement durable de l’emploi, Jean-Marie Bergère, délégué général d’ASTREES, a proposé de passer d’une relation de clientèle entre les municipalités et les entreprises a un travail en commun, citant l’exemple du programme Alizé (aide de grands groupes au développement de Pme).
Philippe Dole (Igas), a remarqué l’efficacité des maisons de l’emploi dans la mise en œuvre des contrats de transition professionnelle (CTP).
Enfin, la députée-maire de Pau (Ps), Martine Lignières-Cassou, a revendiqué la désignation d’une collectivité locale comme chef de file des actions liées à l’emploi. Elle a également mis en avant l’importance de l’économie sociale et solidaire, qui a permis notamment le développement des services à la personne et des emplois verts.
Le président de l’AMGVF, Michel Destot, a espéré qu’on cesserait de considérer les professionnels de l’insertion comme les derniers de la classe. Il a déclaré être favorable à un « acte 2 de la décentralisation », mais craindre qu’on assiste plutôt à un « acte 1 de la recentralisation. »
Michel Destot, maire de Grenoble