L’association Agir contre le chômage et la précarité (AC !) publie quelques uns des appels au secours qu’elle assure recevoir nombreux.
Le texte suivant (signé : « un précaire » et daté du 7 août 2008) est éclairant sur la difficulté que peuvent rencontrer les chômeurs créant leur entreprise à trouver leur place dans un dispositif d’assurance chômage qui, bien qu’ayant été sérieusement aménagé, n’a pas été conçu pour eux.
Voici donc ce témoignage « L’ANPE l’oblige à suivre des formations inutiles pour créer son entreprise au Sénégal, l’Assédic lui coupe les vivres ». Je le livre in extenso, car il montre également la difficulté qu’on à à se faire comprendre lorsqu’on s’est engagé dans une initiative économique.
« Je me permets de vous écrire car je me retrouve bloquer au Sénégal avec plus rien pour vivre car les Assedic malgré le fait que je fais bien ce que j’ai annoncé lorsque j’ai signé mon contrat PARE ont décidé que je ne pouvais plus toucher mes allocations alors qu’il me reste plus d’un an d’indemnités.
Je vous raconte en détail :
Voila je suis actuellement au chômage, depuis septembre 2007. J’ai travaillé en octobre jusqu’en février mais comme j’étais payer moins de 75% de ce que je gagnais avant j’avais un appoint par l’ASSEDIC.
Quand j’ai signé mon contrat PARE comme on fait avec l’ANPE et l’ASSEDIC dans ce que je comptais faire j’ai bien précisé que je souhaitais monter une société au Sénégal d’informatique.
Donc tout le monde était ok j’ai eu droit a des envoi dans les chambres de commerces par l’ANPE pour apprendre a créer une entreprise alors que je savais très bien que ca me servirait moyen puisque c’est pas en France et surtout que j’ai déjà fait un stage de création d’entreprise.
En février j’ai commencé à être convoquer par l’ANPE pare que je travaillais plus puisque je commençais à bouger pour créer mon entreprise. L’ANPE a été cool j’ai bien expliqué a ma conseillère et elle m’a bien mis en créateur d’entreprise pour pas avoir à bouger tous les mois la voir et ainsi qu’on fasse nos rencontre par mail ou tel.
Donc je lui ai dit qu’en juin je partais donc au Sénégal pour faire mon étude de marche, chercher des clients et chercher des investisseurs car en France quand j’ai commencer a aller voir les banques pour avoir un prêt (de 4000 euros pour commencer mon entreprise) ils m’ont dit que comme j’étais au chômage j’avais droit a aucun prêt et qu’ils ne faisaient pas dans le social.
Donc j’ai bien dit a ma conseillère que je partais pour 3 mois car il me faut le temps de bien faire l’étude de marcher, chercher les clients et les investisseurs ca se fait pas en 8 jours surtout en Afrique ou tout est histoire de discutions.
Elle a dit qu’il n'y avait pas de problème.
Ou les soucis arrivent c’est quand les Assedic m’ont envoyé une lettre 5 jours avant mon départ en me convoquant pour savoir si "je respectais bien mon contrats c’est à dire être vraiment en création d’entreprise"
Je suis allé le lendemain expliquer sur place que oui je partais justement pour cette création et que si tt se passait correctement je revenais en septembre et que la société serait créer dans la foulée.
Donc je leur demande si ce rendez vous qui était le 18 juin je ne pouvais pas le faire ce jour la (on était le 11) et la panique non non il faut que j’écrive pour expliquer ce que je venais de leur expliquer sinon ca allait pas aller.
Donc je leur écris une lettre joignant la copie de mon billet d’avion, l’explication de pourquoi je vais la bas et en précisant que c’est bien en rapport avec ce que je suis sensé faire vis a vis de ce que j’ai dis a l’ANPE et don a eux.
Le 13 je pars donc et quelque jours plus tard arrive chez moi en France une nouvelle lettre des Assedic que ma femme me lit et la ils me disent qu’ils ont bien reçu mon courrier et que donc ils me donnent un autre rendez vous le 3 juillet. Donc du Sénégal je leur réécris une lettre ou je redis pratiquement la même chose comme quoi je rentre qu’en septembre et que je suis bien ici pour effectuer mon étude de marche etc. ...
Le 18 juillet je reçois un courrier en recommander en France (que bien évidement je ne peux pas récupérer étant ici au Sénégal) et du coup ma femme les appelle pour savoir ce qu’il en est. Moi du Sénégal je ne peux pas appeler leur no puisqu’ils refusent de donner un no de tel normal il faut appeler par les nos courts.
Donc ils lui disent que du coup mon dossier passe a la ddte (je ne vois pas ce que viens faire la direction du travail puisque je ne travaille pas que je suis juste la pour chercher les infos) mais qu’il faut attendre leur décision.
Je regarde sur le site des Assedic pour mettre a jour comme a chaque fin de mois et la je m’aperçois que depuis le 17 juillet je ne suis plus inscris comme demandeur d’emploi.
Donc je me retrouve sans aucun moyen financier, je ne vais pas pouvoir payer mon loyer en France, je ne vais pas pouvoir me nourrir ce mois ci parce que je fais ce que j’ai annoncé a l’ANPE et qu’ils étaient ok.
De plus les billets d’avions ne se remplacent pas par d’autre donc je suis bloquer ici jusqu’en septembre je ne sais même pas comment je vais me nourrir et simplement vivre.
En gros de par leur non compréhension ils sont en train de mettre en péril ma création d’entreprise. Comme je leur ai dis au moins si j’étais resté chez moi a rien faire j’aurais pu venir a votre rendez vous et ca vous aurais suffit et vous auriez continué à me payer.
Je leur ai envoyé un email pour comprendre et leur réponse est que comme je ne suis pas chez moi, c’est que je suis en vacances et donc je n’ai droit qu’à 37 jours d’indemnités. Mais ils ne savent pas m’expliquer comment je peux monter une société au Sénégal sans aller sur place pour avoir une étude de marche sérieuse et trouver des financements.
Je suis totalement dégouter de leurs agissements, c’est pour cela que j’espère que vous pourrez m’aider ou m’orienter vers une association ou autre qui puisse m’aider. »