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16 septembre 2006 6 16 /09 /septembre /2006 00:00

Les collectivités locales sont à la fois relais de politiques d’autres acteurs (l’État, la région…) et initiateurs de politiques locales. Cette double fonction amène de nombreuses questions, et des élus de Rhône Alpes ont eu idée d’en débattre.

L’Union régionale des collectivités locales pour l’insertion et l’emploi, la Conférence des grandes agglomérations et les missions locales de Rhône Alpes organisent le jeudi 21 septembre 2006 de 14h30 à 19h une Rencontre-débat à destination des élus en charge du développement de l'emploi en Rhône-Alpes.

Elle porte sur « l'animation croisée des compétences des collectivités locales en matière de développement de l ’emploi ».

 

« A l'heure de la mise en place des maisons de l'emploi et des contrats territoriaux emploi-formation (CTEF), des dispositions prévues par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), des nouveaux contrats aidés… de nombreux élus mobilisés sur les questions de l'emploi, de l'insertion et de la formation, expriment le besoin d'échanger, pour une meilleure lisibilité, autour des questions que posent la coordination et l'animation croisée des compétences des collectivités locales en matière de développement de l ’emploi.

 

« En effet, outre leur fonction de relais des politiques de l’État, du Conseil régional et du Conseil général, les élus locaux sont eux-mêmes initiateurs de dispositifs locaux et mobilisent pour cela les ressources des collectivités dont ils ont la responsabilité (ex. marchés publics, etc.). Enfin, ils ont un rôle d’employeurs (emploi public territorial).

 

« Ces trois fonctions majeures – dispositifs emploi-insertion, stratégie de ressources humaines, marchés publics – les amènent à affirmer tout à la fois la légitimité des réseaux d’élus existants et aussi l’intérêt qu’il pourrait y avoir à réunir les élus qui souhaitent approfondir la démarche, au sein d’un réseau régional des élus en charge du développement de l’emploi. »

 

La conférence est animée par Philippe Loppé , maire-adjoint d’Eybens (Isère), président de l’URCLIE et du plan local d'insertion par l'activité économique de Grenoble. Il est également administrateur de Alliance Villes Emploi et de Cime.

Télécharger ici le programme de la rencontre débat.

  Philippe Loppé, président du PLIE de Grenoble

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14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 00:00

Une Rencontre-débat a été organisée le 19 mai 2006 à la Cité des Sciences et de l'Industrie sur le thème « entreprendre collectivement dans le secteur artistique et culturel ». Cette manifestation était située dans le cadre du pôle Créer son activité de la Cité des métiers de Paris La Villette. La Cité des métiers est un des pôles ressources de la maison de l'emploi de Paris. Elle constituait un prolongement de CréaRÎF, convention d'affaires pour les projets d'économie solidaire en Île de France, qui s’est tenue en mars 2006.

CréaRÎF a eu pour objectif de mettre en relation des porteurs de projets de création d'activités d'économie sociale et solidaire avec les ressources techniques et matérielles nécessaires au lancement ou au développement de leur structure.

Au vu du nombre et du manque de construction des projets reçus dans le domaine des activités artistiques et culturelles, il est apparu nécessaire d'organiser une réunion spécifique sur ce thème en mettant en avant le cadre collectif pour la mise en place de ces activités.

En effet, aujourd'hui, même si l'artiste travaille individuellement, l'espace collectif est de plus en plus important. La production artistique change : elle est transdisciplinaire, elle se fait souvent en co-production, co-signature et est la plupart du temps éphémère ou réduite à un territoire. Par ailleurs, les nouvelles technologies de l'information et de la communication changent les supports.

L'objectif de cette rencontre a été de faire le lien entre les activités culturelles et artistiques et l'économie sociale et solidaire.

Plus de 80 personnes, dont 18 porteurs de projets candidats à CréaRÎF ont participé aux échanges, qui étaient menés par Benoit Willot , directeur de Cime et Christian Tubeuf , Astrolabe Conseil. Les intervenants étaient Pascal Parsat, fondateur de Regard'en France Cie  ; Xavier Timmel, Itinéraires Formation ; Réjane Sourisseau, Opale ; Jean-Claude Pompougnac, Arcadi ; Éric Ursulet et Laura Frolard, Boutique Emploi Rives de Seine ; Nordine Chouraqui , Cito Conseil.

On trouvera ci-joint le compte-rendu complet des débats de la rencontre « entreprendre collectivement dans le secteur artistique et culturel ».

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7 août 2006 1 07 /08 /août /2006 00:00

Une Rencontre-débat a été organisée le 12 juillet 2006 à la Cité des Sciences et de l'Industrie sur le thème « créer des activités alternatives dans le domaine des transports à la personne ». Cette manifestation était située dans le cadre du pôle Créer son activité de la Cité des métiers de Paris La Villette. La Cité des métiers est un des pôles ressources de la maison de l'emploi de Paris. Elle constituait un prolongement de CréaRÎF, convention d'affaires pour les projets d'économie solidaire en Île de France, qui s’est tenue en mars 2006.

CréaRÎF a eu pour objectif de mettre en relation des porteurs de projets de création d'activités d'économie sociale et solidaire avec les ressources techniques et matérielles nécessaires au lancement ou au développement de leur structure.

Quelques projets ont été reçus dans le domaine des transports à la personne. Le comité de pilotage de CréaRÎF , sensible à ces questions, a souhaité organiser une rencontre-débat traitant de ce sujet afin d'apporter des réponses aux porteurs de projets dans ce domaine.

Il existe aujourd'hui un contexte favorable à la mise en place de ces activités.

Plus de 40 personnes, dont des porteurs de projets candidats à CréaRÎF, ont participé aux échanges, qui étaient menés par Benoit Willot , directeur de Cime. Les intervenants étaient Pascale Jouando , Vilcena ; Caroline Speirs, Voiture & Co ; David Giffard, Alterauto ; Béatrice Chotin , URSCOP ; Angelo Ferlazzo , Laser Europe.

On trouvera ci-joint le compte-rendu complet des débats de la rencontre « créer des activités alternatives dans le domaine des transports à la personne »

L'enregistredement de la rencontre - débat est également en ligne, sous un format real-player: http://www.cite-sciences.fr/francais/web_cite/informer/tec_met/indexb.htm 

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1 août 2006 2 01 /08 /août /2006 00:00

Le Club Partenaires pour Agir Bretagne / Pays de la Loire, après une interruption de 2 ans, relance la dynamique sur les deux régions. Entre 1998 et 2004, il avait contribué activement au développement d'échanges sur les pratiques du développement local et au décloisonnement de ses familles d'acteurs. Le Club a choisi cette année le thème « La mise en réseau des acteurs économiques dans les territoires : Quel impact sur la créativité ? »

Le Club s’appuie sur deux centres ressources, l’Association pour l’information des collectivités territoriales (ARIC, pour la Bretagne) et Culture et Promotion (pour les Pays de la Loire). Plusieurs organismes locaux, notamment des conseils de développement constituent ses relais sur le terrain.

Une rencontre inter-régionale s'est tenue le 15 juin 2006 à La Grigonnais, commune de Loire Atlantique dont le maire est François Favry, également président du conseil de développement du Pays de Châteaubriant. Elle a réuni une vingtaine d'acteurs qui ont pu échanger sur leurs expériences innovantes. Un séminaire plus large est prévu en novembre 2006.

 

 

 

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31 juillet 2006 1 31 /07 /juillet /2006 00:00

Une Rencontre-débat a été organisée le 14 juin 2006 à la Cité des Sciences et de l'Industrie sur le thème « entreprendre dans le domaine du tourisme solidaire ». Cette manifestation était située dans le cadre du pôle Créer son activité de la Cité des métiers de Paris La Villette. La Cité des métiers est un des pôles ressources de la maison de l'emploi de Paris. Elle constituait un prolongement de CréaRÎF, convention d'affaires pour les projets d'économie solidaire en Île de France, qui s’est tenue en mars 2006. 

CréaRÎF a eu pour objectif de mettre en relation des porteurs de projets de création d'activités d'économie sociale et solidaire avec les ressources techniques et matérielles nécessaires au lancement ou au développement de leur structure.

Au vu du nombre et du manque de construction des projets reçus dans le domaine des activités artistiques et culturelles, il est apparu nécessaire d'organiser une réunion spécifique afin de présenter les acteurs existants et de faire témoigner les personnes ayant créé une activité dans ce domaine.

Très attirant, le domaine touristique est aujourd'hui balbutiant : il ne compte en France, qu'un nombre très limité d'acteurs professionnels et les emplois se comptent sur les doigts des deux mains. Beaucoup de projets sont très fragiles.

L'objectif de cette rencontre a été d’identifier des modalités d’appui au projets de tourisme solidaire et de situer plus précisément la réalité économique du secteur.

Plus de 80 personnes, dont des porteurs de projets candidats à CréaRÎF ont participé aux échanges, qui étaient menés par Benoit Willot , directeur de Cime. Les intervenants étaient Sandrine Bot, Unat ; Barbara Houalet, Vivacités ; Marie-Claude Acéro et Céline Menant-Lê, Réseau Archimède ; Camille Marmet, Ca se visite ; Marianne Didierjean,  Vacances Bleues ; Marie Duhammel, Taddart.

On trouvera ci-joint le compte-rendu complet des débats de la rencontre « entreprendre dans le domaine du tourisme solidaire. »

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26 juillet 2006 3 26 /07 /juillet /2006 00:00

Les Clubs Partenaires pour Agir ont tenu à Nancy, le 21 juin 2006, dans les locaux de l’ENACT2 (le centre régional du CNFPT, l’organisme qui gère la formation de la fonction publique) une rencontre sur le thème « l'emploi transfrontalier et le développement territorial dans le Grand Est ». 

Ce séminaire fait partie du projet des Clubs Partenaires pour Agir des cinq régions du Grand Est pour explorer la thématique des coopérations transfrontières. Il sera suivi d’un séminaire fin 2006 sur le thème des conurbations urbaines ou réseaux de villes, puis de travaux sur les coopérations entrepreneuriales et le développement économique. 

Les échanges ont abordé trois aspects de ces questions.

1 – Le rapport emploi / développement territorial dans les espaces frontaliers

Quel est la logique propre de ces espaces charnières (marqués par des migrations pendulaires entre le lieu de résidence et le lieu de travail , où 10% des actifs mosellans par exemple travaillent de l’autre côté de la frontière, où il y a autant de frontaliers en Alsace et en Lorraine que d’inscrits à l’Anpe) ? Territoires dortoirs ou espaces de re développement ? Ces espaces ont une vraie consistance du point de vue du développement, qu’il faut cependant construire en recherchant des retombées en retour à ces migrations pendulaires domicile travail.

 

 

Quelles sont les situations dans les autres zones transfrontalières en Europe ? Comment faire face à l’inversion de la situation de la France comme pays d’accueil des frontaliers au XIX° et XX° siècle en des problématiques inversées aujourd’hui ? Aux rapports antérieurs mettant l’accent sur des relations plus culturelles (tradition de jumelage par exemple) s’imposeraient aujourd’hui des rapports de force purement économiques.

2 – L’organisation de ce développement local « durable » dans les espaces charnières transfrontaliers

Quelles politiques pour favoriser un développement transfrontière plus endogène localement et à long terme, plus créateur de services de proximité , de commerces, d’équipements sociaux, éducatifs, d’infrastructures adaptés aux nouvelles dimensions de ces territoires ? Comment partager les avantages (en matière d’emploi, de fiscalité, de protection sociale,..) d’une situation dans un autre pays avec une contribution locale en matière de services ? Par quelles politiques fiscales, foncières, éducatives, en matière d’infrastructures, .. rendre attractif et compétitif les territoires soumis à ces migrations pendulaires ? Où sont les marges de manœuvre des acteurs politiques pour développer des politiques adaptées et actives ? Quelle réponse face à l’émiettement et l’empilement administratif des structures en France ? Le champ des 5 régions du Grand Est constitue-t-il un espace approprié pour réagir et proposer d’autres politiques à cette échelle ?

 

 

Quels sont les enjeux et positions des autres états et régions européennes frontalières face à ces questions ? Comment se manifeste la longueur d’avance de certains Länder qui ont impulsé depuis longtemps des coopérations transfrontières (Rhénanie Nord Westphalie avec les Pays Bas par exemple) ? Comment inciter les acteurs eux-mêmes à lancer des coopérations à ces échelles (comme par exemple le cancéropôle Grand Est avec d’autres états et régions proches) ?

3 – La territorialisation de l’emploi au sein des maisons de l’emploi face à la mutation stratégique que constitue cette dimension transfrontière pour le développement du Grand Est

Le développement de l’emploi passe par une territorialisation des politiques d’emploi à laquelle vise à répondre le dispositif des maisons de l’emploi. Il passe aussi par la capacité des acteurs locaux (en réseaux avec les autres sources de production de connaissances ) à anticiper et permettre une veille active sur les mutations de leurs territoires. C’est un des éléments du cahier des charges des projets de maisons de l ’emploi. Il passe aussi par une meilleure gestion prévisionnelle des compétences et des emploi sur les territoires. Le changement de posture face à la prise en compte de la dimension transfrontière du développement des régions du Grand Est correspond à la prise de conscience de cette mutation stratégique, que les maisons de l’emploi doivent sans doute intégrer.

 

 

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 00:00

En décembre 2003, « Campagnes en mouvement » se tenait à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) à destination de tous les acteurs de l’accueil en milieu rural. Dans la même perspective, les 28, 29 et 30 juin à Clermont-Ferrand va se tenir la 1ère université européenne de l’accueil de nouvelles populations « territoires durables, territoires ouverts » organisée par la région Auvergne , le Collectif Ville Campagne et l’Agence régionale de développement des territoires d’Auvergne.

500 élus, chargés de mission, professionnels du développement local venus de France et d’Europe sont attendus. Les 3 journées s’articuleront autour de trois axes principaux : comprendre et analyser les mobilités, l’individu au cœur des dynamiques territoriales et construire les politiques d’accueil, alternant conférences et une vingtaine d’ateliers.

Martine Buron , présidente de Cime et Benoit Willot , directeur, animeront un atelier sur « le facteur financier : auels sont les soutiens financiers nécessaires pour éviter la fragilisation des migrants et accompagner des projets parfois atypiques ? » qui se tiendra le 29 juin. 

Des pré-rencontres se sont tenues en régions et le journal Village Magazine en a réalisé la synthèse.

La rencontre organisée dans le Massif Central a tourné autour des facteurs de réussite et des freins à l'installation de nouvelles populations.

En Basse-Normandie, on a cherché à définir une réelle politique d'accueil partagée par tous les acteurs des territoires. Le Centre a conduit une réflexion sur l’enjeu pour les territoires ruraux que constitue l’accueil de nouveaux arrivants. La Bretagne a identifié des pistes pour consolider les politiques d'accueil à partir des pratiques des différents pays.

En Midi-Pyrénées, les débats ont porté sur la relation à la métropole pour proposer de, redéfinir les relations agglomérations et territoires ruraux. En Limousin, on s’est proposé de rebondir sur l'évaluation des pôles locaux d'accueil en développant de nouveaux outils.

En Poitou-Charentes, des échanges vifs on permis d’esquisser ce qui permettrait de réussir l'accueil. En Auvergne, il a été question de conforter et enrichir les pistes d’action explorées par les acteurs régionaux.

C’est dans l'attente d'un soutien des élus départementaux et régionaux que se sont placés les acteurs de Champagne-Ardenne. Enfin, en Franche-Comté on a mis l’accent sur le renforcement des appuis méthodologiques.

Si vous n’êtes pas inscrits, faites le vite, il reste quelques places : http://www.accueil-populations.com/

 

 

 

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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 00:06

Je poursuis ici la synthèse de quelques unes des interventions fortes faites au cours de la Journée des maisons de l'emploi, organisée par le ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, le 20 juin 2006 à Paris (Maison de la Chimie).

Pour Jean Gaeremynck, délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle, c’est clair, « le directeur est le patron de la maison de l'emploi  ». Pour le haut fonctionnaire, ce ne sont pas les statuts qui font qu’une maison de l'emploi fonctionne.

Mais pour avoir un directeur, il faut le recruter et disposer d’un budget. Or, comme c’est bien souvent à lui qu’on aimerait confier la tâche de préparer le dossier de conventionnement, il y a là une situation difficile. Bernard Perrut, député (UMP) du Rhône, maire de Villefranche sur Saône et président du Comité de liaison des bassins d’emploi, a proposé que les collectivités puissent bénéficier d’une « aide au démarrage », afin de financer l’embauche du directeur avant même que le dossier financier soit bouclé.

Se présentant comme un Huron à Paris, Paul Anselin, maire de Ploërmel et conseiller régional de Bretagne (UMP) s’emporte contre la vision de Jean Gaeremynck. Pour lui, « le patron, c’est le président ; ne l’oubliez pas, messieurs les technocrates ! »

Reconnaissant qu’il n’est pas l’homme d’une grande concertation, ce qu’il attribue à son passé dans la préfectorale et en tant que parachutiste, celui qui est également président de la maison de l'emploi de Ploërmel (Morbihan) raconte comment il a procédé. « On a décidé de la création de la maison de l'emploi avec un représentant de la direction départementale du travail. Je me suis auto-proclamé président, et tout le monde à suivi ».

Commentant le fonctionnement de ladite maison de Ploërmel, Jean-Pierre Revoil, directeur général de l’Assédic a demandé que le directeur de la maison comprenne qu’il y a plusieurs partenaires, et que chacun fait son métier. Patron ou pas…

 Paul Anselin, maire de Ploërmel et conseiller régional de Bretagne

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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 00:06

Devant plus de 450 personnes, le ministre de l’emploi, Gérard Larcher, avait inauguré la Journée nationale des maisons de l'emploi, organisée à la Maison de la Chimie, à Paris, mardi 20 juin 2006, par un appel lyrique : « brisez, bousculez, renversez les cloisons ». Nous commençons ici une suite d’articles qui rendent compte des échanges, animés et riches que nous avons regroupé de manière arbitraire par thématique, plutôt que dans l’ordre des tables rondes.

Nous commencerons donc par les discussions autour du rôle de l’Assédic et des revendications statutaires qui perturbent l’avancement de plusieurs projets.

Philippe Maitreau, président de la maison de l'emploi du pays de Mulhouse (Alsace) et adjoint (PS) au maire de la ville a surenchéri, soulignant que construire une maison de l'emploi, c’est d’abord détruire des murs. Il proposait donc « d’arrêter d’avoir peur : de l’Assédic, de l’Anpe… »

Mais très vite, on entrait dans le cœur d’un débat vif. Michelle Moreau , adjointe au maire (PS) d’Angers (Pays de la Loire) racontait comment, la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole et 80 de ses partenaires s’étaient mobilisés pour monter un dossier et obtenir la labellisation, jusqu’à ce que l’Assédic crie « halte là ! ». Elle y voit une méfiance de l’organisme paritaire vis-à-vis des élus.

Jean-Pierre Revoil, directeur général de l’Unédic, expliquait que la différence est surtout historique. L’histoire du régime d’assurance chômage est nationale, et il y a peu d’ancrage local. Les Assédic ont peu d’intérêt à une convergence physique. Cependant, Jean-Pierre Revoil souligne que la position de son organisation évolue. Suite à un groupe de travail piloté par le ministère de la cohésion sociale, le bureau de l ’Unédic a assoupli, le 24 mai, sa position sur les statuts-types qu’il revendiquait partout. Il a par contre relevé qu’il y avait encore un sujet de désaccord, au sujet de la garantie de moyens financiers des maisons de l'emploi.

La nature du blocage sur les questions statutaires est apparue très clairement lorsque un responsable de la maison de l'emploi du Mans (Pays de la Loire) a souligné les difficultés rencontrées, dans sa ville, pour appliquer la convention signée entre le ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement et le Mouvement national des chômeurs et précaires (Mncp). Ladite convention prévoit, comme nous l’avons évoqué dans ce blog, que des maisons des chômeurs puissent intégrer les maisons de l'emploi. Jean-Pierre Revoil a apporté une fin de non recevoir. Pour lui, les syndicats représentent les salariés ayant ou non un emploi. Il a conclu en assurant qu’on « a besoin des employeurs plus que des associations de chômeurs ».

Denis Cavillon, directeur de l’Assédic des pays de Flandres (Nord Pas de Calais) a remarqué que son Assédic s’était engagée déjà dans 13 projets de maisons de l'emploi , dont 10 avaient déjà adoptés leurs statuts. Pour lui, il faut avoir une démarche client. Les demandeurs d’emploi veulent une accessibilité à distance, par téléphone ou Internet. Le contact physique est très rare, et donc moins important.

Jean-Louis Borloo a conclu la journée en anticipant une crise de recrutement. Il a rappelé qu’il rêvait d’une maison de l'emploi ressemblant à une très grande médiathèque, dans laquelle on pourrait choisir ou changer son métier. Le ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement a demandé qu’on accepte l’idée qu’une maison de l'emploi, ce n’était pas la juxtaposition de « 7 légitimités », mais qu’il fallait, tout en respectant le cœur de métier de chacun , qu’on abandonne ses casquettes pour s’intégrer dans une vraie maison de l'emploi et des ressources humaines.

 Michelle Moreau, maire-adjointe d'Angers

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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 00:11

Avec plus de 250 participants, la première des deux Journées nationales des maisons de l'emploi et des PLIE, organisée à Paris les 19 et 20 juin sous le label Emploi et Territoires par Alliance Villes Emploi, a connu une forte participation, notamment de PLIE (plans locaux pour l’insertion par l’activité économique) et de MIFE (maisons de l’informations sur la formation et l’emploi).

Bertrand Gaudin, sous directeur du Fonds social européen (FSE) à la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle a indiqué aux responsables d’organismes qu’ils avaient « raison d’être inquiets » au sujet des financements communautaires, dont il a ajouté qu’ils n’étaient pas pérennes. En 2007, les crédits du FSE diminueront de 35%, tout en élargissant le périmètre des bénéficiaires. Parallèlement, les moyens du Fonds européen de développement régional (Feder) reculeront de 17%.

Lors de la table ronde de l’après-midi, peu de révélations mais quelques prises de position intéressantes.

Jean-François Veysset, vice-président de la CGPME (petits patrons) et de l’Unédic a appelé les maisons de l'emploi à offrir des services en matière de ressources humaines aux PME. Son collègue du MEDEF, Dominique Tellier, après avoir dit que « les maisons de l'emploi, c’est très bien » et avoir rappelé que le patronat y siégeait par le biais de l’assurance-chômage, a mis en garde contre la multiplication de dépenses de structures qui se feraient au détriment de l’action.

Jean-Raymond Lépinay, président de l’Union nationale des missions locales, a souligné que les discussions avec l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) n’étaient « pas toujours très commodes » et qu’il fallait un « partenariat équilibré ». Pour prouver peut-être qu’il n’était pas contre, Christian Charpy, directeur général de l’Anpe a signé une convention de partenariat avec Alliance Villes Emploi.

Jean Gaeremynck, Délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle, a plaidé pour que les maisons de l'emploi intègrent dans leur sein les PLIE. Marie-Laure Meyer , conseillère régionale d’Île de France a pour sa part revendiqué que l’on parle d’usagers des PLIE, et non plus de bénéficiaires.

Philippe Maitreau, adjoint au maire (PS) de Mulhouse, a souligné qu’avant la mise en place de la maison de l'emploi , bien que président du PLIE, il ne connaissait pas vraiment l’Assédic.

Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire (UMP) et président de la commission nationale des maisons de l'emploi a parlé d’une mini-révolution ; pour lui, les maisons de l'emploi sont à un tournant. Il a remarqué que les dossiers de labellisation prévoyaient un niveau d’investissements et de frais de fonctionnement inférieur à ce qui était anticipé. Jean-Paul Anciaux a remarqué que le monde économique pouvait être représenté de trois façons dans les maisons de l'emploi : par les organismes consulaires, par des réseaux et clubs d’entreprises et enfin par des agences de développement.

Pierre Cardo, député des Yvelines (UMP) a considéré que les maisons de l'emploi allaient faire gagner en crédibilité les acteurs locaux de l’emploi, en permettant d’offrir des services à de nombreuses entreprises, petites mais même grandes. Il a considéré que les départements et régions devaient absolument être impliqués.

Enfin, Jean Le Garrec, député du Nord (PS) et président d’Alliance Villes Emploi a exigé du volontarisme, y compris sur le plan budgétaire, soulignant que le partenariat n’était pas une chose qui allait de soi en France. Il a plaidé pour une démocratie d’interaction entre la société civile et la société politique.

 Jean Le Garrec, député du Nord et président d'Alliance Villes Emploi

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Le Cahier des charges 2009 des maisons de l’emploi (décembre 2009)

Les Modalités de financement des maisons de l’emploi (décret de décembre 2009)

Rapport du groupe de travail sur l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour le conventionnement des maisons de l’emploi  (Michel Thierry, IGAS, septembre 2009)


L’étude de la DARES : Les maisons de l'emploi conventionnées avant fin juillet 2007 (mars 2009)
Le rapport final de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (juin 2008)

Le rapport intermédiaire de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (janvier 2008) avec sa première annexe et sa deuxième annexe.
Le
rapport de Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, sur les maisons de l'emploi (juin 2008)
La loi du 13 février 2008 sur la
réforme du service public de l'emploi

La carte des maisons de l'emploi en métropole en décembre 2008 (source : DGEFP, Dares)

L'annuaire des maisons de l'emploi (réalisé par le ministère de l'emploi, mars 2007) 

La liste des maisons de l’emploi labellisées et conventionnées (juin 2008, source DGEFP)

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