Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 janvier 2008 7 13 /01 /janvier /2008 00:06
Un arrêté du 7 décembre 2007 fixe de nouvelles conditions d’attribution des chéquiers-conseil, un dispositif qui rentre dans le cadre de l’Accre (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprises). Il a été publié au journal officiel le 15 décembre 2007.
Le chéquier-conseil est composé de six chèques et le bénéficiaire de l’Accre peut, en théorie, en demander trois.
Chaque chèque est d’un montant unitaire de 45,74 euros pris en charge par l’Etat. Il permet d’acheter une heure de conseil à un prix forfaitaire de 60,98 euros auprès d’organismes ou professionnels agréés (experts-comptables, avocats, Boutiques de gestion, etc.). La somme à la charge de l’utilisateur est de 15,24 euros.
Les nouvelles dispositions portent la participation de l’Etat à 100% pour le premier chéquier-conseil accordé aux bénéficiaires du revenu minimum d’insertion ou de l’allocation de solidarité spécifique.
Les chéquiers-conseil sont délivrés par la direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP). Ils sont nominatifs et ont une validité de deux mois à compter de la date de leur délivrance. Cette durée était jusque là de 6 mois.
Le site Internet de l’Apce (Agence pour la création d’entreprises) formule cette mise en garde : « certaines DDTEFP ont suspendu l'attribution des chéquiers-conseil. Se renseigner auprès de la DDTEFP territorialement compétente ».
Sur le même site, un internaute, « createur 78 » évoque son expérience et propose : « Simplifions jusqu'au bout - Mon expérience des chéquiers conseils est que ceux-ci m'ont été délivrés, après de multiples échanges de courriers, avec plus de 6 mois de retard, et pour un demi-carnet. De plus, le type de conseils effectivement disponibles ne couvre en réalité que les experts comptables et juridiques. Moralité, je n'ai même pas pu les utiliser. C'est une mesure qui ne sert à rien dans sa configuration actuelle. Etant donné l'energie que celà représente pour un résultat nul, a fortiori si la validité des chéquiers est ramenée maintenant à 2 mois, on peut carrément supprimer le dispositif. Ca fera des économies. Si on veut utilement "accompagner" les créateurs, il vaudrait mieux monter une permanence avec des rendez-vous gratuits comme le fait un peu déjà la CCI de Versailles. »
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 00:04
Le bulletin officiel des impôts a publié, le 29 novembre 2007, sous la référence 5 B-20-07 l’instruction fiscale n° 123. Elle explique les modalités de l’application de l’article 61 de la loi de cohésion sociale, codifié en tant qu’article 200 octies du code général des impôts.
Elle concerne les contribuables qui aident des demandeurs d'emploi, des titulaires du revenu minimum d'insertion ou d'allocations spécifiques (API, AAH), à créer ou à reprendre une entreprise. Ils bénéficient d'une réduction d'impôt de 1.000 ou 1.400 euros s’ils concluent une convention tripartite, entre la maison de l'emploi dont « relève » le créateur ou repreneur, celui-ci et un contribuable.
La mission de peut comprendre la réalisation des formalités administratives, des demandes d’aides financières (prêt, aide aux chômeurs créateurs d’entreprises par exemple), des démarches nécessaires à l’achat ou la location d’un local professionnel ou encore du recrutement du personnel compétent.
Après la loi, après le décret, cette instruction fiscale est une étape importante dans l’application de la mesure. Mais ce n’est, cependant pas la dernière… Il manque encore un arrêté, mentionné et dans le décret du 7 décembre 2006 et dans la dernière instruction fiscale.
Il manque aussi les formulaires types pour l’émission des reçus fiscaux. Il manque enfin sans doute l’expertise dans les maisons de l'emploi pour mettre en œuvre cette mesure.
Selon les experts fiscalistes d’Iris.net « compte tenu de la date de publication des mesures d'application, les dispositions fiscales sont susceptibles de s'appliquer pour la première fois lors de l'imposition des revenus de l'année 2007 ». Encore aurait-il fallu que des conventions en ce sens soient publiées en 2006 et validées dans les formes prévues par l’arrêté à venir.
Relevons que l’instruction fiscale parle de « tuteur » et « d’accompagnateur bénévole ». Le premier terme avait été utilisé dans le plan de cohésion sociale, mais banni de la loi et des textes ultérieurs. Le deuxième est sujet à discussion. On remarquera qu’un foyer fiscal de deux personnes qui accompagnerait des chômeurs créateurs d’entreprises pourrait obtenir une réduction de son impôt à payer de 4.000 euros (5.600 pour des handicapés).
Parmi les perles de l’instruction fiscale, on remarquera que « ne peuvent pas bénéficier de la réduction d’impôt (…) des contribuables fiscalement domiciliés (…) dans les Terres australes et antarctiques françaises ». Une précision nécessaire : il n’y a aucun résident dans les TAAF et les créateurs d’entreprises n’y sont pas légion.
Voir aussi mon article du 12 novembre 2007 : Le fisc et les accompagnateurs de créateurs d’entreprises
Partager cet article
Repost0
12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 00:01
Député maire Ump d’Yerville, en Seine-Maritime, Alfred Trassy-Paillogues exerce son mandat de parlementaire avec application. Il n’oublie pas d’attirer l’attention du ministre des affaires étrangères sur « la situation des 316.000 porteurs français d'emprunts russes qui attendent, depuis bientôt cent ans (sic), leur remboursement. »

Il interpelle la ministre de l'économie « sur les problèmes rencontrés par les entreprises de teillage de lin », une spécialité du pays de Caux.
Alfred Trassy-Paillogues a eu l’intéressante idée d’interroger, dans une question écrite publiée au Journal officiel le 17/07/2007 la même ministre sur « la nécessité, pour le développement économique de nos territoires, de relancer la question de l'application du décret n° 2006-1552 du 7 décembre 2006 qui permet une réduction d'impôt aux contribuables qui apportent leur aide à des créateurs d'entreprise dans le cadre d'une maison de l'emploi. »
Il s’agit ici ce qui avait été baptisé, dans le plan de cohésion sociale, tutorat des jeunes entreprises.
a obtenu, en date du 16/10/2007 une réponse de Christine Lagarde. La ministre remarque que « ce dispositif peut s'appliquer à compter de l'imposition des revenus de 2006. Aussi, la déclaration d'impôt sur le revenu a-t-elle été adaptée pour permettre aux contribuables d'en bénéficier (…) Cela étant, (…) le nombre de contribuables susceptibles de bénéficier de cette mesure pour l'imposition de leurs revenus 2006 doit être très faible. »
Ce qui prouve que, en plus de la langue de Shakespeare, Christine Lagarde semble très à l’aise avec la langue de bois et l’euphémisme.
On remarquera que cette déduction d’impôt, pour un contribuable « expérimenté » accompagnant un créateur d’entreprise, nécessite l’agrément fiscal des maisons de l'emploi, la conclusion d’une convention tripartite et le contrôle de l’exécution de ladite convention. Les services ministériels ont travaillé à élargir le champ de ladite aide fiscale – en prévoyant un taux majoré pour les handicapés. Une case spéciale a effectivement été prévue sur la déclaration des revenus. Mais, l’application de ce texte n’est pas possible… Mais il paraît que « très prochainement », çà le deviendra.
Rappelons, pour mémoire, que la loi de cohésion sociale prévoyait, chaque année, un budget de 25 millions d’euros correspondant à 25.000 conventions signées.
Voici le texte complet publié au Journal officiel tel qu’on le trouve sur le site de l’Assemblée nationale.
Texte de la question (17/07/2007) :M. Alfred Trassy-Paillogues attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la nécessité, pour le développement économique de nos territoires, de relancer la question de l'application du décret n° 2006-1552 du 7 décembre 2006 qui permet une réduction d'impôt aux contribuables qui apportent leur aide à des créateurs d'entreprise dans le cadre d'une maison de l'emploi. La DGEFP a confirmé, qu'à ce jour, aucun texte d'application, ni CERFA, n'ont été publiés suite au décret et cette mesure ne peut donc pas, pour l'instant, être mise en œuvre. Afin de favoriser le développement de nouvelles entreprises, il lui demande donc de bien vouloir lui donner des éléments d'information en termes de calendrier de réalisation de cette mesure utile et attendue.
Texte de la réponse (16/10/2007) : L'article 61 de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale (complété par l'article 15 de la loi n° 2005-841 du 26 juillet 2005) a institué, à l'article 200 octies du code général des impôts, une réduction d'impôt sur le revenu en faveur des contribuables qui aident des demandeurs d'emploi, des titulaires du revenu minimum d'insertion ou d'allocations spécifiques à créer ou reprendre une entreprise. Le bénéfice de la réduction d'impôt est notamment conditionné à la conclusion d'une convention tripartite entre l'accompagnateur, le créateur ou le repreneur de l'entreprise et une maison de l'emploi mentionnée à l'article L. 311-10 du code du travail. Cette convention, conclue pour une durée d'un an renouvelable, doit se conformer au cahier des charges fixé par le décret n° 2006-1552 du 7 décembre 2006 évoqué par l'auteur de la question. La réduction d'impôt, fixée forfaitairement à 1 000 euros par convention, est accordée au titre de l'année au cours de laquelle la convention prend fin. Lorsque l'aide est apportée à une personne handicapée au sens de l'article L. 114 du code de l'action sociale et des familles, cette réduction d'impôt est majorée d'un montant de 400 euros conformément au décret n° 2006-638 du 1er juin 2006. Dès lors, compte tenu de la date de publication du décret relatif aux conventions tripartites, ce dispositif peut s'appliquer à compter de l'imposition des revenus de 2006. Aussi, la déclaration d'impôt sur le revenu a-t-elle été adaptée pour permettre aux contribuables d'en bénéficier dès l'imposition des revenus de 2006. Cela étant, le bénéfice de cette réduction d'impôt étant conditionné, d'une part, à la conclusion d'une convention tripartite qui n'a pu intervenir qu'à compter de la date de publication du décret et, d'autre part, à l'extinction de la convention dans le délai d'un an à compter de sa conclusion, le nombre de contribuables susceptibles de bénéficier de cette mesure pour l'imposition de leurs revenus 2006 doit être très faible. Une instruction fiscale commentant l'ensemble du dispositif fera l'objet, très prochainement, d'une publication au Bulletin officiel des impôts.
Trassy-A-copie-4.jpg Alfred Trassy-Paillogues, maire d’Yerville, député de Seine-Maritime,
Partager cet article
Repost0
7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 00:00

Première étape de la mise en œuvre d’une des promesses de Renaud Dutreil, le ministre des Pme, un portail Internet vient d’être mis en ligne par la Documentation Française. Il y a peu de contenu nouveau, pas grand chose de didactique , mais on trouve beaucoup d’éléments nécessaires et des liens constants vers d’autres sites, en particulier celui de l’Apce, dont l’œuvre ministérielle semble largement être un miroir.

En juin 2006, Renaud Dutreil avait lancé un « plan de simplification en faveur des PME ». Il prévoyait notamment de permettre la création d’entreprise via Internet, ce qui, devrait être fait « à partir de la fin avril » selon celui qui sera, à ce moment-là, un ministre en sursis.

Renaud Dutreil est candidat (UMP – Parti radical) aux élections législatives dans la Marne ; il est député sortant de l’Aisne.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 00:00

Dans le cadre d’un « groupement de créateurs », 11 jeunes venus des quartiers sensibles viennent d'être sélectionnés pour participer à un programme de formation à l'université de Marne-la-Vallée (est de l'Ile de France). Cette formation à la création d’entreprise fait l’objet d’un accord entre l’université et la mission locale intercommunale des Bords de Marne (Val-de-Marne), auquel participe également la Boutique de gestion ADIL de Champigny. Pour Moncef Jendoubi, directeur de la mission locale, interrogé par le quotidien Le Parisien (13/02/2007), l’objectif de ce dispositif est de sensibiliser les jeunes en difficultés scolaires à la création d’entreprise. Même si les jeunes ne créent pas à la suite de ce programme, ils auront plus d’atouts pour trouver un emploi.

La mission locale intercommunale des Bords de Marne couvre les villes de Nogent, le Perreux, Bry, Joinville, Champigny et Chennevières avec deux sites, au Perreux et à Champigny. Elle assure également des permanences, notamment à Joinville.

La maison de l'emploi des Bords de Marne s’est constituée sur un périmètre presqu’identique (mais sans Chennevières).

Les groupements de créateurs ont été initiés par la mission locale de Sénart (Seine et Marne) avec l’IUT de Sénart et une la Boutique de gestion de Seine et Marne. Ils se sont ensuite répandus dans plusieurs endroits. Une dizaine d’entre eux sont prévus en Île de France et on en compte également en régions (Marseille, Châtellerault, etc.).

Association nationale des groupements des jeunes créateurs 

tél. : 01 64 13 40 18 - mél. : gjc-senart@wanadoo.fr

Didier Dugast, directeur de l’Association nationale des groupements de créateurs [Didier Dugast est également directeur de la maison de l'emploi de Sénart, 77]

Fabrice Blais , chargé de projet

Partager cet article
Repost0
28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 00:00

En 2006, 72 800 entreprises ont vu le jour en Île de France (selon l’Insee) soit une augmentation de 1 % par rapport à l'an dernier. Pour la troisième année consécutive, le volume des créations se maintient à un fort niveau. Les nouvelles entreprises s'implantent dans tous les départements franciliens et surtout à Paris, département le plus attractif en volume. Le nombre de créations recule uniquement dans le département de l'Essonne (- 2,4 %). C’est par contre dans le Val d’Oise et le Val de Marne qu’il augmente le plus vite (+2,4 et +2,3%).

L’Apce, qui part sur des bases différents, situait l’Île de France à 60 305 créations pures en 2006 pour l’Île de France (+2,1%) et 233 052 pour la France entière (+3,7%).

En fin d'année, la création d'entreprises a été particulièrement dynamique dans toute la région francilienne avec une progression de 4 % par rapport au trimestre précédent. La croissance concerne exclusivement les créations pures, puisque les reprises d’entreprises et les réactiviations diminuent. 

 

Créations d'entreprises 

4e trimestre 2006 

Évolution en % 

sur 3 mois 

sur 1 an

Île de France 

18 616 

4,0

3,1

Créations pures 

15 534 

4,2 

5,0 

Reprises 

1 531

5,4 

-3,5 

Réactivations 

1 551 

1,2 

-6,6

France (Dom compris) 

82 098 

4,3 

1,5

 

En 2006, les secteurs de la construction (+ 10,9 %), des services aux entreprises (+ 7,7 %) et des services aux particuliers (+ 2,9 %) ont particulièrement attiré les entrepreneurs.

Avec 6.121 création d'entreprises en 2007, le Val de Marne (Paris est hors course), mais devant les autres départements. Il se confirme que la centralité a un effet sur l’attractivité des entreprises nouvelles.

Avec 4,8 entreprises créées pour 1.000 habitants et par an le du département du Val de Marne se situe derrière les deux autres départements de la petite couronne, Hauts de Seine et la Seine Saint Denis avec 5,7. En tête de classement on trouve Paris à 13,4, tandis que les 4 départements de la grande couronne tournent autour de 4,2 entreprises créées pour 1.000 habitants et par an.

Partager cet article
Repost0
24 février 2007 6 24 /02 /février /2007 00:00

L'Agence pour la création d'entreprises (Apce) a été chargée par le ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales, Renaud Dutreil (Ump-Radical), de « mettre en place un projet expérimental de lieu d'information, d'échanges et d'orientation au cœur des quartiers ». 

Une première Maison de la création d'entreprises (MCE) a ainsi été ouverte en 2006 sur le site de Corbeil (Essonne). La  deuxième MCE , toujours en Île de France, est inaugurée par Georges Mothron, député-maire (Ump) d'Argenteuil et Philippe Mathot , directeur général de l'Apce, jeudi 22 février 2007. 

La troisième, prévue à Lyon La Duchère (Rhône), a lancé le recrutement de sont responsable. Elle devrait travailler en étroite liaison avec le Service d'amorçage de projets dans les quartiers déjà installé sur place. 

Lors de la conférence de presse de lancement du Salon des Entrepreneurs 2007, Renaud Dutreil avait relevé que « La Maison de la création d'entreprises dans les quartiers, expérimentée depuis 6 mois à Corbeil-Essonnes, connaît un grand succès, avec 500 porteurs d'idées reçus, 120 personnes accompagnées, et plus de 40 créations attendues dans les prochains mois. A la demande de nombreuses collectivités locales, la démarche sera généralisée courant 2007. »

Le site de l’Apce pour En savoir plus sur les MCE.

Le lien avec la Maison de l'emploi d'Argenteuil (toujours en cours de montage, malgré sa  labellisation le  20 septembre 2005) n'est pas défini. 

Partager cet article
Repost0
19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 00:00

Luc Peillon, dans le quotidien Libération (12/02/2007) remarque que les créations d'entreprises ont atteint un niveau record en France en 2006. Il s’interroge pour savoir s’il s’agit d’une volonté d'épanouissement personnel ou d’un réflexe de survie pour des chômeurs.

Pour le journaliste, « jamais un gouvernement n'a tant promu l'initiative personnelle et la PME ». Il relève que les dispositifs d'aide à la création se multiplient et se renforcent et que, en 2006, 74 000 demandeurs d'emplois ont bénéficié de l'Accre (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise), c’est à dire 2,5 fois plus qu'en 2002.

2006 a permis de compter 233 000 créations d'entreprises, contre 170 000 en moyenne jusqu'en 2003. Cependant, 40 % de ces entreprises ne passent pas le cap de la troisième année, la moitié disparaissent au bout de cinq ans et 40 000 entreprises connaissent la faillite chaque année, un chiffre en augmentation de 5,3 % sur le dernier trimestre 2006.

Luc Peillon relève que « contrairement au discours dominant, l'inflation des créations d'entreprises n'est pas forcément un signe de bonne santé nationale. «Quand la conjoncture est déprimée, il y a de plus en plus de créations d'entreprises par des chômeurs : entre 1997 et 2002, le taux de croissance moyen de l'économie était de 2,6 % et le nombre de créations d'entreprises est resté relativement stable. Entre 2003 et 2006, le taux de croissance a été d'environ 1,6 %, et les créations ont explosé, confiait ainsi l'économiste Mathieu Plane à l'AFP. L'envolée des vocations s'explique surtout par la faible croissance et le taux de chômage élevé». » 

L’article de Libération fait ensuite une analyse du clivage Nord Sud en Europe, les plus forts taux d'indépendants se situant en Grèce (32 %) et au Portugal (21 %), contre 16 % en moyenne dans l'Union européenne et 11 % en France. En Italie, le phénomène de la parasubordination concerne plus du quart de la population active. Un dispositif qui «place le salarié dans un statut proche de celui de l'indépendant sans pour autant le faire bénéficier des avantages sociaux du salarié», dénonce la Confédération européenne des syndicats (CES), qui note que 90 % d'entre eux travaillent pour un employeur unique., selon Eurostat.

Partager cet article
Repost0
17 février 2007 6 17 /02 /février /2007 00:00

La fondation Entrepreneurs de la cité a lancé, en décembre 2006, la « Trousse Première Assurance », une assurance solidaire dédiée aux personnes défavorisées créatrices de leur propre emploi. Elle comprend les garanties qui sont présentées comme adaptées à leurs besoins, dans plusieurs domaines : prévoyance, santé et multirisque professionnelle.

L’assurance accordée dans ce cadre est transitoire, car elle est limitée à quatre ans. Après cette période, l’assuré devra se tourner vers les produits du marché. Les réseaux associatifs d’aide à la création d’entreprise (Adie, France Active, France Initiative et le Réseau des Boutiques de gestion) diffuseront cette offre auprès des personnes concernées. La fondation Entrepreneurs de la cité fédère des acteurs de l’accompagnement des micro-entrepreneurs : des assureurs, des professionnels de la création d’entreprise, des entrepreneurs et des organismes publics… Ses membres fondateurs sont l’April Group, Evolem, CNP Assurances, La Banque Postale , la Caisse des Dépôts, La Mondiale et l’AG2R.

Dans le Tiers-monde, le développement de la micro-assurance a également suivi celui du microcrédit

Partager cet article
Repost0
22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 00:00

Pour le quotidien économique Les Échos, la France comptait en 2006 153.000 « travailleurs indépendants potentiels » de plus. Une catégorie assez curieuse, mais qui provient de la loi du 24 octobre 2006 « portant diverses dispositions relatives aux arbitres » qui crée un « service public de l’arbitrage sportif. » Pourtant, le chiffre réel sera bien inférieur car il y aurait environ 500 arbitres du sport professionnel, en pratique les plus concernés.

Jusqu’ici, les arbitres avaient un statut très flou, les modalités de déclarations de leurs revenus étant pudiquement considérés comme très variables. En effet, les sommes versées étaient en général baptisées des « défraiements ».

Le texte est entré en vigueur le 1er janvier 2007. Les arbitres sont désormais dotés d'un statut de travailleur indépendant (L 223-1 du code du sport) mais affiliés au régime général pour leur protection sociale comme des salariés (article L 311-3 du code de la Sécurité sociale). Il s’agit d’une originalité. En effet, depuis 2006, les travailleurs indépendants doivent s’affilier au Régime social des indépendants (RSI), qui est le regroupement de la Caisse d'Assurance Maladie des professions indépendantes (CANAM), de la Caisse de retraite des commerçants et des chefs d'entreprises commerciales (ORGANIC) et de la Caisse nationale d'Assurance Vieillesse des artisans (CANCAVA et AVA).

 

 

Selon le syndicat Cfdt, l’affiliation au régime général de la Sécurité sociale constitue pour la jurisprudence, une présomption d’existence d’un contrat de travail, qui peut cependant être renversée par l’examen de situations particulières. 

L’Urssaf a élaboré un règlement, précisant que « les obligations déclaratives et versement des cotisations et contributions de Sécurité sociale incombent aux fédérations sportives ou aux organes déconcentrés et aux ligues qu’elles ont créés ». Certaines ligues, comme celle de football, qui avaient négocié une évolution des rémunérations sans prendre en compte cette nouvelle obligation, se plaignent d’ailleurs d’une augmentation de leurs dépenses. 

Les arbitres de football ont déjà vu leur rémunération s'améliorer en 2006. Un arbitre central de L1 perçoit depuis la saison 2006 – 2007 un fixe de 1 420 € mensuels et 3 020 € par rencontre arbitrée. La Ligue de football professionnel a prévu un budget 2007 de 5,6 millions d’euros pour les 40 arbitres des matches des deux premières divisions et leurs assistants. Leur rémunération annuelle devrait se situer entre 53.000 et 68.900 €. 

Sur le plan fiscal, les arbitres seront désormais tenus de déclarer les revenus tirés de l'exercice de leur fonction dans la catégorie des bénéfices non commerciaux. L'imposition est moins forte que sur les revenus salariaux. 

L’UNAF (Union des Arbitres de France) a salué la loi. Par contre, le syndicat des arbitres du Football d’Elite (SAFE), a manifesté son opposition à l’assujettissement aux charges sociales de leurs rémunérations. 

On remarquera que cette création d’une nouvelle catégorie d’indépendants aura une conséquence sur les chiffres de la création d'entreprises. L’immatriculation des arbitres augmentera le nombre de « créations d'entreprises » enregistrées. Elle diminuera aussi la part des créateurs accompagnés (car il est douteux que beaucoup d’arbitres fassent appel aux réseaux d’aide à la création d'entreprises).

Enfin, la mesure renforcera sans doute encore la disproportion entre hommes et femmes, car le milieu arbitral est très majoritairement masculin. Selon le site arbitre.com « l’année 2003 aura été une année faste pour l’arbitrage féminin et 2004 (…) a été marquée par des avancées monumentales ». Mais le site Internet de la Fédération française de football ne relève que 3 femmes exerçant cette fonction à un haut niveau de compétition.

Partager cet article
Repost0

PrÉSentation

  • : Emploi et création
  • : maison de l'emploi maisons de l'emploi maisons de l'emploi et de la formation émergence d'entrepreneurs création d'activités développement local lutte contre l'exclusion emploi microcrédit microfinance création d'entreprises cohésion sociale accompagnement
  • Contact

Qui rédige ?

Ce site est conçu et animé par Benoit Willot.

Contact : benoitwillot@emploietcreation.info

Le site Emploi et création a été lancé en janvier 2005. 


Consulter Emploi et création depuis un téléphone portable

Le blog Emploi et création est compatible avec tous les téléphones du marché. Vous pouvez le consulter à l'adresse suivante :

Recherche

Documents

Documents à télécharger :


Le Cahier des charges 2009 des maisons de l’emploi (décembre 2009)

Les Modalités de financement des maisons de l’emploi (décret de décembre 2009)

Rapport du groupe de travail sur l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour le conventionnement des maisons de l’emploi  (Michel Thierry, IGAS, septembre 2009)


L’étude de la DARES : Les maisons de l'emploi conventionnées avant fin juillet 2007 (mars 2009)
Le rapport final de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (juin 2008)

Le rapport intermédiaire de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (janvier 2008) avec sa première annexe et sa deuxième annexe.
Le
rapport de Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, sur les maisons de l'emploi (juin 2008)
La loi du 13 février 2008 sur la
réforme du service public de l'emploi

La carte des maisons de l'emploi en métropole en décembre 2008 (source : DGEFP, Dares)

L'annuaire des maisons de l'emploi (réalisé par le ministère de l'emploi, mars 2007) 

La liste des maisons de l’emploi labellisées et conventionnées (juin 2008, source DGEFP)

Texte Libre

Articles RÉCents