Première étape de la mise en œuvre d’une des promesses de Renaud Dutreil, le ministre des Pme, un portail Internet vient d’être mis en ligne par
En juin 2006, Renaud Dutreil avait lancé un «
Renaud Dutreil est candidat (UMP – Parti radical) aux élections législatives dans la Marne ; il est député sortant de l’Aisne.
Dans le cadre d’un « groupement de créateurs », 11 jeunes venus des quartiers sensibles viennent d'être sélectionnés pour participer à un programme de formation à l'université de Marne-la-Vallée (est de l'Ile de France). Cette formation à la création d’entreprise fait l’objet d’un accord entre l’université et la mission locale intercommunale des Bords de Marne (Val-de-Marne), auquel participe également la
La mission locale intercommunale des Bords de Marne couvre les villes de Nogent, le Perreux, Bry, Joinville, Champigny et Chennevières avec deux sites, au Perreux et à Champigny. Elle assure également des permanences, notamment à Joinville.
La maison de l'emploi des Bords de Marne s’est constituée sur un périmètre presqu’identique (mais sans Chennevières).
Les groupements de créateurs ont été initiés par la
Association nationale des groupements des jeunes créateurs
tél. : 01 64 13 40 18 - mél. : gjc-senart@wanadoo.fr
Didier Dugast, directeur de l’Association nationale des groupements de créateurs [Didier Dugast est également directeur de la maison de l'emploi de Sénart, 77]
En 2006, 72 800 entreprises ont vu le jour en Île de France (selon l’Insee) soit une augmentation de 1 % par rapport à l'an dernier. Pour la troisième année consécutive, le volume des créations se maintient à un fort niveau. Les nouvelles entreprises s'implantent dans tous les départements franciliens et surtout à Paris, département le plus attractif en volume. Le nombre de créations recule uniquement dans le département de l'Essonne (- 2,4 %). C’est par contre dans le Val d’Oise et le Val de Marne qu’il augmente le plus vite (+2,4 et +2,3%).
L’Apce, qui part sur des bases différents, situait l’Île de France à 60 305 créations pures en 2006 pour l’Île de France (+2,1%) et 233 052 pour la France entière (+3,7%).
En fin d'année, la création d'entreprises a été particulièrement dynamique dans toute la région francilienne avec une progression de 4 % par rapport au trimestre précédent. La croissance concerne exclusivement les créations pures, puisque les reprises d’entreprises et les réactiviations diminuent.
Créations d'entreprises | 4e trimestre 2006 | Évolution en % | |
sur 3 mois | sur 1 an | ||
Île de France | 18 616 | 4,0 | 3,1 |
Créations pures | 15 534 | 4,2 | 5,0 |
Reprises | 1 531 | 5,4 | -3,5 |
Réactivations | 1 551 | 1,2 | -6,6 |
France (Dom compris) | 82 098 | 4,3 | 1,5 |
En 2006, les secteurs de la construction (+ 10,9 %), des services aux entreprises (+ 7,7 %) et des services aux particuliers (+ 2,9 %) ont particulièrement attiré les entrepreneurs.
Avec 6.121 création d'entreprises en 2007, le Val de Marne (Paris est hors course), mais devant les autres départements. Il se confirme que la centralité a un effet sur l’attractivité des entreprises nouvelles.
Avec 4,8 entreprises créées pour 1.000 habitants et par an le du département du Val de Marne se situe derrière les deux autres départements de la petite couronne, Hauts de Seine et
L'Agence pour la création d'entreprises (Apce) a été chargée par le ministre des PME, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales, Renaud Dutreil (Ump-Radical), de « mettre en place un projet expérimental de lieu d'information, d'échanges et d'orientation au cœur des quartiers ».
Une première Maison de la création d'entreprises (MCE) a ainsi été ouverte en 2006 sur le site de Corbeil (Essonne).
La troisième, prévue à Lyon La Duchère (Rhône), a lancé le recrutement de sont responsable. Elle devrait travailler en étroite liaison avec le Service d'amorçage de projets dans les quartiers déjà installé sur place.
Lors
Le site de l’Apce pour En savoir plus sur les MCE.
Le lien avec la Maison de l'emploi d'Argenteuil (toujours en cours de montage, malgré sa labellisation le 20 septembre 2005) n'est pas défini.
Luc Peillon, dans le quotidien Libération (12/02/2007) remarque que les créations d'entreprises ont atteint un niveau record en France en 2006. Il s’interroge pour savoir s’il s’agit d’une volonté d'épanouissement personnel ou d’un réflexe de survie pour des chômeurs.
Pour le journaliste, « jamais un gouvernement n'a tant promu l'initiative personnelle et la PME ». Il relève que les dispositifs d'aide à la création se multiplient et se renforcent et que, en 2006, 74 000 demandeurs d'emplois ont bénéficié de l'Accre (aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise), c’est à dire 2,5 fois plus qu'en 2002.
Luc Peillon relève que « contrairement au discours dominant, l'inflation des créations d'entreprises n'est pas forcément un signe de bonne santé nationale. «Quand la conjoncture est déprimée, il y a de plus en plus de créations d'entreprises par des chômeurs : entre 1997 et 2002, le taux de croissance moyen de l'économie était de 2,6 % et le nombre de créations d'entreprises est resté relativement stable. Entre 2003 et 2006, le taux de croissance a été d'environ 1,6 %, et les créations ont explosé, confiait ainsi l'économiste Mathieu Plane à l'AFP. L'envolée des vocations s'explique surtout par la faible croissance et le taux de chômage élevé». »
L’article de Libération fait ensuite une analyse du clivage Nord Sud en Europe, les plus forts taux d'indépendants se situant en Grèce (32 %) et au Portugal (21 %), contre 16 % en moyenne dans l'Union européenne et 11 % en France. En Italie, le phénomène de la parasubordination concerne plus du quart de la population active. Un dispositif qui «place le salarié dans un statut proche
L’assurance accordée dans ce cadre est transitoire, car elle est limitée à quatre ans. Après cette période, l’assuré devra se tourner vers les produits du marché. Les réseaux associatifs d’aide à la création d’entreprise (Adie, France Active, France Initiative et le Réseau des Boutiques de gestion) diffuseront cette offre auprès des personnes concernées.
Dans le Tiers-monde, le développement de la micro-assurance a également suivi celui du microcrédit
Pour le quotidien économique Les Échos, la France comptait en 2006 153.000 « travailleurs indépendants potentiels » de plus. Une catégorie assez curieuse, mais qui provient de la loi du 24 octobre 2006 « portant diverses dispositions relatives aux arbitres » qui crée un « service public de l’arbitrage sportif. » Pourtant, le chiffre réel sera bien inférieur car il y aurait environ 500 arbitres du sport professionnel, en pratique les plus concernés.
Jusqu’ici, les arbitres avaient un statut très flou, les modalités
Le texte est entré en vigueur le 1er janvier 2007. Les arbitres sont désormais dotés d'un statut de travailleur indépendant (L 223-1 du code du sport) mais affiliés au régime général pour leur protection sociale comme des salariés (article L 311-3 du code de la Sécurité sociale). Il s’agit d’une originalité. En effet, depuis 2006, les travailleurs indépendants doivent s’affilier au Régime social des indépendants (RSI), qui est le regroupement de la Caisse d'Assurance Maladie des professions indépendantes (CANAM),
Selon le syndicat Cfdt, l’affiliation au régime général de la Sécurité sociale constitue pour la jurisprudence, une présomption d’existence d’un contrat de travail, qui peut cependant être renversée par l’examen de situations particulières.
L’Urssaf a élaboré un règlement, précisant que « les obligations déclaratives et versement des cotisations et contributions de Sécurité sociale incombent aux fédérations sportives ou aux organes déconcentrés et aux ligues qu’elles ont créés ». Certaines ligues, comme celle de football, qui avaient négocié une évolution des rémunérations sans prendre en compte cette nouvelle obligation, se plaignent d’ailleurs d’une augmentation de leurs dépenses.
Les arbitres de football ont déjà vu leur rémunération s'améliorer en 2006. Un arbitre central de L1 perçoit depuis la saison 2006 – 2007 un fixe de 1 420 € mensuels et 3 020 € par rencontre arbitrée. La Ligue de football professionnel a prévu un budget 2007 de 5,6 millions d’euros pour les 40 arbitres des matches des deux premières divisions et leurs assistants. Leur rémunération annuelle devrait se situer entre 53.000 et 68.900 €.
Sur le plan fiscal, les arbitres seront désormais tenus de déclarer les revenus tirés
L’UNAF (Union des Arbitres de France) a salué
On remarquera que cette création d’une nouvelle catégorie d’indépendants aura une conséquence sur les chiffres de la création d'entreprises. L’immatriculation des arbitres augmentera le nombre de « créations d'entreprises » enregistrées. Elle diminuera aussi la part des créateurs accompagnés (car il est douteux que beaucoup d’arbitres fassent appel aux réseaux d’aide à la création d'entreprises).
Enfin, la mesure renforcera sans doute encore la disproportion entre hommes et femmes, car le milieu arbitral est très majoritairement masculin. Selon le site arbitre.com « l’année 2003 aura été une année faste pour l’arbitrage féminin et 2004 (…) a été marquée par des avancées monumentales ». Mais le site Internet de la Fédération française de football ne relève que 3 femmes exerçant cette fonction à un haut niveau de compétition.
Ce site est conçu et animé par Benoit Willot.
Contact : benoitwillot@emploietcreation.info
Le site Emploi et création a été lancé en janvier 2005.
Consulter Emploi et création depuis un téléphone portable
Le blog Emploi et création est compatible avec tous les téléphones du marché. Vous pouvez le consulter à l'adresse suivante :
Documents à télécharger :
Le Cahier des charges 2009 des maisons de l’emploi (décembre 2009)
Les Modalités de financement des maisons de l’emploi (décret de décembre 2009)
Rapport du groupe de travail sur l’élaboration d’un nouveau cahier des charges pour le conventionnement des maisons de l’emploi (Michel Thierry, IGAS, septembre 2009)
L’étude de la DARES : Les maisons de l'emploi conventionnées avant fin juillet 2007 (mars 2009)
Le rapport final de Jean-Paul Anciaux, député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (juin 2008)
Le rapport intermédiaire de Jean-Paul Anciaux,
député de Saône et Loire, sur l'évaluation des maisons de l'emploi (janvier 2008) avec sa première
annexe et sa deuxième
annexe.
Le rapport de Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, sur les maisons de l'emploi (juin 2008)
La loi du 13 février 2008 sur la réforme du
service public de l'emploi
La carte des maisons de l'emploi en métropole en décembre 2008 (source : DGEFP, Dares)
L'annuaire des maisons de l'emploi (réalisé par le ministère de l'emploi, mars
2007)